Frédéric Augis, nouveau maire de Joué-lès-Tours, a nié être impliqué dans la diffusion du tract ayant propagé l’idée que la « théorie du genre » était enseignée à l’école Blotterie. Pourtant, un document qui nous a été communiqué et qui porte sa signature va dans le même sens.
Le vendredi 28 mars, une vidéo vue des dizaines de milliers de fois et abondamment relayée par les réseaux d’extrême-droite accusait une enseignante de l’école Blotterie d’avoir organisé des attouchements entre enfants dans le cadre de l’enseignement de la supposée « théorie du genre » [1]. Or, juste avant la diffusion de cette vidéo, un tract portant le logo de la campagne de Frédéric Augis faisait circuler l’idée que la « théorie du genre » était enseignée à l’école Blotterie. Ce tract appelait à faire gagner la droite pour mettre fin à l’enseignement de la « théorie du genre » dans les écoles de la ville.
Texte SUD Education 37, Photo et [complément d’informations] CAT.
Plus de 250 personnes ce soir [sans compter la douzaine de policier en tenue ou en civil visibles]. Merci à tous. Nous invitons toutes les personnes qui le souhaitent à manifester leur soutien de manière individuelle et ou collective directement à la collègue incriminée par JRE : soutienmaitressejlt@gmail.com
On savait que JRE (Journée de Retrait de l’Ecole), était adepte des fausses rumeurs, de la théorie du complot et disposait du relais actif de toute la blogosphère d’extrême-droite afin d’affecter et d’infecter la société civile.
Lorsque ce collectif affirmait que la masturbation était inscrite dans les programmes scolaires de maternelle, a priori, nous pouvions en rire tant était absurde l’idée même. Mais nous aurions surtout dû nous mobiliser davantage, dénoncer et rechercher les finalités ainsi que les motivations de cette association.
Depuis peu, JRE cherche à déstabiliser par des moyens et des stratégies aussi ignobles que dévastatrices.
Les accusations graves et diffamatoires portées par le mouvement JRE à l’encontre d’une de nos collègues et de la directrice de l’école sont intolérables. Elles ont aussi jeté la suspicion sur tout le groupe scolaire Blotterie.
La diffusion d’une vidéo grotesque et mensongère, sur les réseaux sociaux, n’a pour seul et unique but que d’attaquer l’école publique et laïque que nous défendons tous.
C’est arrivé à l’école Blotterie ! Cependant, chacun doit avoir conscience que cela aurait pu arriver à n’importe lequel ou laquelle d’entre nous, dans la mesure où, la JRE, qui appelait à une nouvelle journée de retrait pour le lundi 31 mars, ne cherchait qu’à trouver un parent à manipuler.
Ces événements sont très graves et nous ne devons pas les minimiser. L’une des collègues diffamée est menacée de mort sur les réseaux sociaux et l’école publique et laïque est injuriée et bafouée.
Pour Sud Education 37, il est primordial de dénoncer cette rumeur et de manifester un soutien solidaire et sans faille à la collègue incriminée.
Il est également essentiel se mobiliser contre ce collectif et son action afin que ceci ne se reproduise plus et qu’aucun citoyen n’en soit plus jamais victime qu’il soit parent ou enseignant.
Dans cette affaire, comme dans toutes les affaires portant atteinte à l’intégrité morale de la personne, la seule manière de faire entendre une injustice est de communiquer sans céder à l’omerta sous prétexte qu’il ne faut pas « faire de vagues ».
N’oublions pas que le temps judiciaire est long et bien que ces accusations soient infondées, la calomnie reste.
C’est pourquoi nous invitons toutes les personnes qui le souhaitent à manifester leur soutien de manière individuelle et ou collective directement à la collègue incriminée par JRE :
soutienmaitressejlt@gmail.com
Nous interpellons l’ensemble des citoyens afin que cette affaire soit la dernière et que les réels buts et motivations de JRE soient mis en lumière et dénoncés.
L’Union syndicale Solidaires dénonce l’attaque grave et ignominieuse menée à l’encontre d’une enseignante en maternelle de Joué-lès-Tours dans l’Indre-et-Loire (37) par le groupuscule d’extrême droite « Journée de retrait de l’école » (JRE) qu’anime Farida Belghoul.
Dans une vidéo d’une dizaine de minutes publiée le samedi 29 mars par le site internet de cette officine, l’enseignante est publiquement accusée d’avoir procédé à des attouchements sexuels sur des enfants de sa classe de maternelle. Ce mensonge calomnieux, diffamant et grotesque est relayé par des commentaires haineux, appelant au lynchage et menaçant de mort notre collègue sur la plateforme You tube de diffusion de la vidéo. L’association de promotion de « Journées de retrait de l’école » (proche du groupe Égalité et réconciliation d’Alain Soral, qui se définit lui-même comme « national et socialiste ») s’est donnée pour combat imaginaire la dénonciation par tous les moyens d’une prétendue « théorie du genre »… s’attaquant aux principes laïques de l’Ecole notamment par le rejet de l’éducation à l’égalité entre filles et garçons.
Ce groupuscule avait visiblement ciblé cette école pour promouvoir une nouvelle journée de retrait des enfants des écoles qui avait été programmée le lundi 31 mars. Pour mémoire, à l‘occasion de la précédente journée de retrait, ce groupuscule avait affirmé que l’apprentissage de la masturbation était au programme de la maternelle !
C’est dans la plus pure tradition des groupes fascistes que la JRE utilise la diffamation et le mensonge pour appuyer son combat rétrograde et abuser des parents d’élèves.
L’Union syndicale Solidaires appelle les enseignant-es, les parents d’élève et tous les citoyens à soutenir l’équipe éducative de l’école Blotterie de Joué-lès-Tours diffamée par l’association « journée de retrait » en se rassemblant devant l’inspection académique de Tours (Rue E. Vaillant) à 17h30 ce lundi 7 avril.
L’Union syndicale Solidaires appuiera les démarches, y compris juridiques, que mettront en oeuvre nos collègues pour riposter à cette attaque ignoble. L’extrême droite est notre pire ennemie, nous ne la laisserons pas impunément agir, dans l’Éducation nationale comme ailleurs.
La représentation du spectacle « Quand même » qui devait avoir lieu au collège Rameau de Tours le jeudi 13 février a été annulée par le principal suite aux pressions exercées auprès du rectorat.
Voici le communiqué que les deux comédiennes de la Compagnie Interligne ont fait circuler.